Les aéroports de l’Atlantique sont dans une position difficile alors que notre achalandage et nos revenus ont chuté de façon significative. Nous prévoyons une baisse de 80 % à 90 % de l’achalandage entre mars et juin et une réduction de 50 % à 70 % de la capacité totale en 2020. Cette situation aura un impact substantiel sur les liquidités et la viabilité financière future de nos aéroports, et ses répercussions seront dévastatrices pour nos communautés respectives.
Les projections pour l’année entière prévoient une diminution d’achalandage entre 50 % et 70 %, soit plus de 4,2 millions de déplacements dans la région. En date d’aujourd’hui, les représentants de l’industrie estiment que la perte de revenus d’exploitation pour les aéroports du Canada Atlantique pourrait se situer entre 92 millions et 118 millions de dollars en 2020 en raison du COVID-19. Les aéroports de la région pressent le gouvernement fédéral d’offrir du soutien financier aux liquidités des aéroports dans le cadre de la reprise générale de l’économie du pays.
Un soutien beaucoup plus substantiel est requis pour que les aéroports de notre province puissent surmonter les défis immédiats de liquidités et veiller à leur reprise afin de pouvoir servir les Canadiens au moment opportun.
Parmi les mesures spécifiques identifiées par les aéroports du Canada, on retrouve :
- Aide financière pour contrer la réduction des liquidités – Un soutien financier direct non remboursable destiné à compenser le manque à gagner d’exploitation sera nécessaire.
- Les aéroports auront aussi besoin de plus de soutien au cours des années à venir afin de permettre leur reprise, car les réserves de capital accumulées à des fins d’investissement au cours de la dernière décennie fondent rapidement dans les petits aéroports, surtout ceux qui en 2018 et 2019, ont récemment investi conjointement avec les gouvernements provinciaux et fédéral dans des projets reliés à la sécurité attendus depuis longtemps.
Le gouvernement fédéral a collaboré et coopéré jusqu’à maintenant. Il a été à l’écoute de nos préoccupations et a amassé des données sur l’impact potentiel de cet enjeu pour tous les aéroports du pays.
La reprise est à toute fin pratique impossible à envisager face aux coûts fixes et aux actifs à forte capitalisation que nous devons gérer à titre de service essentiel pour notre région. Afin d’atténuer l’impact financier, nos aéroports réduisent de façon marquée les budgets d’exploitation et reportent à plus tard ou annulent leurs projets d’immobilisations. Mais même ces efforts ne suffisent pas à compenser suffisamment les pertes d’exploitation. Les aéroports font tout en leur pouvoir pour conserver les emplois tout en demeurant sécuritaires et conformes, mais ils ne pourront pas y arriver sans aide.