Les coupures de service de WestJet, une nouvelle épreuve pour les aéroports déjà éprouvés du Canada Atlantique

Aucun répit financier n’est en vue.

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(HALIFAX) Mardi le 14 octobre 2020 – La suppression du service de WestJet vers Fredericton, Moncton, Sydney et Charlottetown, de même que les réductions de service vers Halifax et St. John’s annoncées le 14 octobre et prévues pour le 2 novembre, laissent les aéroports du Canada Atlantique en mauvaise posture.

« Les coupures effectuées par WestJet font disparaître près de 80 pour cent du nombre de sièges au Canada Atlantique, dit Derrick Stanford, président de l’Association des aéroports du Canada Atlantique et président de l’aéroport de Saint John.

La situation est désespérée, mais nous comprenons la décision de WestJet et elle ne nous surprend guère. La demande a été gravement affectée par les restrictions relatives à la quarantaine et notre région connaît le plus faible volume de déplacements au pays en ce moment. »

Derrick Stanford, président de l’Association des aéroports du Canada Atlantique et président de l’aéroport de Saint John.

L’annonce de WestJet survient à la suite d’une décision d’Air Canada en juin dernier à l’effet que le transporteur aérien suspendait pour une durée illimitée 11 trajets au Canada Atlantique et fermait ses installations de Bathurst, N.-B. et Wabush, T.-N.

Les aéroports de tout le pays souffrent de la pandémie et accumulent des pertes de revenu massives en raison du faible achalandage et des horaires réduits des transporteurs.

Selon Monette Pasher, directrice générale de l’Association des aéroports du Canada Atlantique, le secteur a besoin de soutien.

« Les transporteurs aériens pointent du doigt les politiques gouvernementales restrictives sur les déplacements comme cause de la faiblesse de la demande et de leurs décisions de réduire le service. Nous avons maintes fois souligné l’urgence d’une aide gouvernementale destinée à notre industrie. Franchement, la situation se prolonge depuis déjà sept mois et nous ne pourrons plus tenir longtemps. Reconstruire le transport aérien dans nos marchés représentera tout un défi. C’est un autre coup dur pour les communautés du Canada Atlantique. »

Monette Pasher, directrice générale de l’Association des aéroports du Canada Atlantique

Monsieur Stanford dit que l’industrie ne prévoit aucun retour aux niveaux précédant le COVID-19 avant encore au moins quatre ou cinq ans et le pronostic financier est des plus sombres. « Il n’y a aucun espoir en vue. Nos entreprises aéroportuaires ont été décimées et notre viabilité financière est sérieusement remise en doute. Les aéroports sont un élément critique de la vitalité financière et nos provinces ont besoin de liens aériens opportuns, fiables et pratiques. Nous sommes au bord du précipice et ne tenons plus que par le bout des ongles. »

Madame Pasher déclare que l’industrie défend avec ferveur une approche coordonnée du gouvernement fédéral à l’endroit de l’industrie aérienne et bien que certains indices laissent croire qu’un soutien est en vue, jusqu’à présent l’attente s’est révélée vaine. Sans une action rapide du gouvernement, les dommages pourraient déjà être irréparables. »

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