Grave perte d’achalandage estival : Aucune reprise en vue

Le trafic aérien au Canada Atlantique chute de 92 %

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(HALIFAX) Le mardi 22 septembre 2020 – Alors que prend fin ce qui serait normalement la haute saison touristique pour les aéroports du Canada Atlantique, les statistiques indiquent un déclin substantiel du nombre de passagers et par conséquent, des pertes de revenus massives. Le trafic aérien au Canada Atlantique a connu une chute dévastatrice de 92 pour cent entre avril et août par rapport à 2019, soit une baisse de 3,7 millions de passagers.

L’Association des aéroports du Canada Atlantique (ACAA), porte-parole de l’industrie représentant les 11 aéroports de la région, déclare que les aéroports régionaux font face à des pertes graves et durables en raison de la pandémie. Les aéroports de l’Atlantique prévoient un manque de 5,5 millions de passagers cette année, soit une perte financière nette de 76 millions $ en 2020.

« Les résultats de l’été sont connus. Ce qui représente habituellement une période permettant aux aéroports de garnir leurs coffres pour le reste de l’année s’est soldé par une baisse respective de 89 % et 87 % de l’achalandage en juillet et en août par rapport à 2019 »

– Monette Pasher, directrice générale de l’ACAA

Tout au long de la pandémie, les aéroports de la région sont demeurés ouverts et ont offert leur service essentiel à nos communautés, comme ils l’ont toujours fait par le passé. Les aéroports sont nécessaires aux évacuations médicales, au transport de fret aérien et au déplacement des travailleurs essentiels. »

Mme Pasher poursuit : « La situation s’est avérée difficile depuis le début de la pandémie et en fait, nous avions atteint le fond du baril en termes de pertes de revenus. Maintenant, voici que le fond cède : la pandémie perdure et le Canada Atlantique demeure coupé du reste du pays. Aucune reprise n’étant en vue, les pertes de nos aéroports ne peuvent que s’accumuler davantage. »

L’impact de cette baisse d’achalandage sur les revenus nuira grandement à la croissance et à la reprise économique dans nos communautés, car les aéroports sont forcés d’utiliser les réserves de capital pour survivre, ou emprunter pour couvrir les pertes d’exploitation et le remboursement de leur dette.

« Nous sommes gravement préoccupés par l’impact de cette situation sur la connectivité de la région et les retombées éventuelles sur le coût des déplacements dans notre marché »

– Monette Pasher, directrice générale de l’ACAA

Derrick Stanford, président de l’ACAA et directeur général de l’Aéroport de Saint John, déclare : « Peu de secteurs sont touchés aussi durement que le transport aérien. Nous avons peu de passagers, ce qui signifie peu de revenus. Parce que nos infrastructures sont essentielles et doivent demeurer ouvertes, notre seule option consiste à réduire les frais d’exploitation au minimum afin de tenter de nous rendre jusqu’à la reprise, quand elle se présentera. »

Au moment de la reprise, nos communautés auront besoin du service aérien et de connectivité pour que les entreprises prospèrent et nous dépendons de l’appui du gouvernement fédéral pour traverser cette période et redevenir les bougies d’allumage de nous communautés. M. Stanford ajoute : « Voilà six mois que ça dure. Les aéroports canadiens ont besoin d’aide. Bien que le soutien salarial nous ait quelque peu soutenu, avec la poursuite de la pandémie, notre secteur a besoin d’une aide spécifique. Il faudra des années aux aéroports de l’Atlantique pour se remettre des dommages financiers déjà subis. »

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